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dimanche 19 août 2018

Journal intime d'un touriste du bonheur - Jonathan Lehmann

"Petite" introduction avant de passer au livre. Je vais parler un peu de moi et de là où j'en suis dans mon développement personnel. Promis, ça ne sera pas long. Enfin, pas trop (je crois). Mais c'est important pour comprendre ma vision du livre. Sinon, vous faites comme d'habitude, vous passez le blabla inutile ;)

Mon premier livre de développement personnel remonte à 2015, j'en ai lu beaucoup depuis. Beaucoup trop, j'ai l'impression. Il y a quelques mois, j'ai eu la sensation de tourner en rond. Chaque nouveau livre acheté était la promesse (ou plutôt l'attente) d'apprendre quelque chose de nouveau, sur moi, sur le mental, l'égo, le truc qui m'aiderait à être bien dans mes pompes... ce qui arrivait de moins. À force de lecture, je me suis rendue compte que les livres se citaient les uns les autres, que je retrouvais les mêmes idées, les mêmes notions qui me devenaient assez familières.
Pour je ne sais plus quelle raison, j'ai commencé un carnet comme « journal de bord » sur mon développement personnel, pour y mettre des notes de mes lectures sur le sujet. J'ai donc repris tous les livres que j'avais encore en ma possession et je les ai relus.

Ce fut une grosse claque. Je me suis rendue compte que j'avais presque oublié tout ce que j'avais lu. Tous ces livres, je n'en avais gardé que peu de souvenirs. Ce que je cherchais, je l'avais déjà sous le nez. J'avais déjà plus ou moins toutes les notions essentielles pour progresser mais je n'avais pas pris le temps de bien les assimiler, trop occupée à passer d'un livre à l'autre. Et surtout, je devais me mettre à la méditation car tous les livres en parlaient. Avant, c'était juste une envie. À ce moment-là, je ressentais comme un besoin presque vital. Cette idée a été confirmée par un très bon ami, que je considère un peu comme un guide.

Du coup, j'ai mis la lecture de côté, pour me concentrer sur mes émotions, la méditation, etc... Aussi, le livre de Jonathan Lehmann, comme beaucoup d'autres ces derniers mois, je l'ai mis sur une wish-list, dans l'idée de ne le lire que si j'en avais encore envie bien plus tard.

Pour mon anniversaire, début août, j'ai ressorti cette liste pour donner des idées de cadeaux à mes proches. « Journal intime... » y était toujours. Je ne l'ai pas reçu pour mon anniversaire, je l'ai donc acheté moi-même en magasin car, en le feuilletant, j'ai vu que ça traitait beaucoup de la méditation. Comme j'avais l'impression de patauger dans ce domaine, je me suis dit que ça me serait utile.

Je ne m'attendais pas à être transformée par la lecture du livre, car cette transformation, ça fait déjà quelques années que je l'ai commencée et qu'elle suit son cours depuis. Je ne suis pas Bouddha incarné, mais je savais que certaines notions et idées importantes dont j'avais déjà conscience, j'allais les retrouver dedans. Cependant, Jonathan Lehmann me laissait une bonne impression à travers sa page Facebook, des bonnes vibes comme on dit. J'allais tout de même en tirer quelque chose, j'en étais sûre.



Quatrième de couverture

« Le voyage en Inde d'un golden boy repenti en quête de sagesse

Avocat d'affaires à New York, amateur de fêtes et de drogues..., Jonathan plaque tout du jour au lendemain pour partir à la recherche du bonheur. Pendant 3 ans, il va à la rencontre de penseurs et de maîtres spirituels à travers le monde, et découvre la méditation, une pratique qui va bouleverser sa vie.

En novembre 2016, il s'envole vers l'Inde pour vivre une expérience radicale : " Vipassana ", ou dix heures par jour, pendant dix jours. Dans un silence total.

Journal intime d'un touriste du bonheur est le récit de cette retraite et des trois mois de périple qui ont suivi. Dans ce carnet de voyage déjanté, Jonathan nous raconte ses tribulations à travers l'Inde : son " shopping spirituel " d'ashram en ashram et de gourou en gourou, son coming out mystique, son apprentissage du sexe tantrique, son combat incessant contre la tyrannie du mental et les addictions...

Voyage initiatique et chronique spirituelle, ce livre irrésistible bouscule les genres littéraires autant que les consciences. Dans un style décomplexé, follement drôle, Jonathan Lehmann nous transmet la richesse des enseignements qu'il a reçus et qui nourrissent, chaque jour, son cheminement vers le bonheur.

Une lecture dont vous ressortirez transformés. »


Que dire ?

À travers le récit que l'auteur fait, (presque) sans complexe, on est trimballé d'expériences en expériences, d'émotions en émotions, et au final, on devient nous-même un « touriste du bonheur ». D'ailleurs, le titre du livre prend tout son sens vers la fin, il n'y a pas qu'une référence au voyage, mais bien une réflexion sur la façon d'aborder la spiritualité, réflexion que je n'avais pas encore rencontrée.

Je me suis un peu sentie perdue parfois, car le cheminement de pensées n'est pas toujours chronologique et le récit fait état de beaucoup de lieux, de méthodes de méditations, de noms...mais c'est un peu comme visiter un pays étranger : parfois, on se perd dans une petite ruelle, on y fait des découvertes incroyables, on retrouve son chemin sans trop savoir comment mais on se dit que ce n'était pas si mal de se perdre.

J'ai beaucoup aimé suivre les aventures de l'auteur, de découvrir le cheminement de ce dernier, ses lectures et découvertes, ses prises de conscience, ses doutes, ses échecs, ses blessures, ses hontes parfois. On a même droit à deux-trois « coming-out » (un abus de langage selon moi, mais passons) sur certaines addictions. J'ai trouvé ça rassurant et je me suis beaucoup identifiée à son ressenti, à certaines de ses blessures. Ça m'a rappelée celles que j'avais mises de côté car je les croyais réglées (quelle arrogance de ma part !).
C'est le genre de récit qui me parle le plus. Quoi de mieux, pour parler de développement personnel, que d'aborder le sien en exemple ? Je préfère ça aux ouvrages qui enchainent les études sur le bonheur et la gratitude car, même si cela reste intéressant, c'est assez vite barbant et trop froid pour moi.


En résumé...

Sympathique ! J'ai trouvé ce journal authentique. Le style de l'auteur est simple, il va à l'essentiel, c'est assez DRÔLE (clin d'œil à l'auteur et à celle·eux qui ont lu le livre, si certain·es passent par ici). J'ai donc passé un bon moment entre ces pages.
Ce n'est pas un coup de cœur (pour moi) car je ne me suis pas sentie transportée comme d'autres ouvrages du genre, sans doute parce que ce n'est pas le premier. J'y ai retrouvé quelques noms que je connaissais déjà (Eckhart Tolle, par exemple) mais j'ai pu trouver quelques réponses et confirmations sur mes doutes concernant la méditation et la pratique au quotidien.


Citation

"Aujourd'hui, je comprends pourquoi j'ai toujours essayé de fuir le silence. Quand il n'y a pas de bruit autour de nous, on entend encore plus le mental, qui nous parle sans cesse, et qui souvent nous agresse avec des pensées désagréables.
Alors, pour cesser de l'entendre, on meuble, on se trouve toutes sortes d'activités. (...) Mais la solution n'est pas de fuir. Au contraire, pour évoluer, on doit prendre le taureau par les cornes et apprendre à vivre avec son mental. (...) En appréhendant le silence comme une vraie pratique. Peut-être la plus importante sur le chemin du bonheur" (p.67, Édition de la Martinière).

samedi 24 mars 2018

Vite fait, bien fait #1 : développement personnel (Laurent Gounelle, Katarina Bivald, Jill Smolinski)

Vous connaissez sans doute ça, si vous tienez un blog de lecture.

Il m'arrive d'avoir des livres sur lesquels je n'ai pas grand chose à dire, une fois finis. Ou alors, j'attends trop longtemps pour en faire une chronique et donc, je n'ai plus assez de matière pour en faire une critique décente (et j'ai un peu la flegme de les relire).

Aussi, je vais réunir dans cet article plusieurs de mes dernières lectures (concept découvert via le blog de Minidou : https://return-the-pages.blogspot.fr/2013/10/notes-de-lectures-1.html).

Comme je me doute que cela risque de se reproduire, autant dire que je commence une nouvelle série que je nommerai sans doute « Vite fait, bien fait » (j'ai encore un doute sur ce titre, au moment où j'écris ces mots).

C'est parti pour cette première vague, qui a pour fil rouge le développement personnel (même si tous les livres ne sont pas présentés en tant que tel).

L'homme qui voulait être heureux – Laurent Gounelle
Premier roman de développement personnel que je lis.
J'avais décidé de lire un roman de développement personnel car je pensais que certaines notions, expliquées sous forme de roman (aux travers de l'expérience des personnages) seraient plus faciles à comprendre et à ressentir. Certains livres de développement personnel peuvent être indigestes et je pensais que la forme du roman serait intéressante car plus légère, plus agréable à lire.
Dans ce roman, malheureusement, je trouve qu'il y a beaucoup de passages où le vieux sage monologue en expliquant une notion et l'interlocuteur ne sert qu'à entrecouper les passages importants, comme pour nous laisser le temps de la réflexion. Ça m'a un peu fait penser aux dialogues de Platon. J'ai trouvé cette présentation un peu lourde à lire, manquant de naturel. Donc, j'ai eu un peu de mal à rester dans l'histoire et à y croire.
Tous les personnages sont un peu vides, ils manquent de background et leur caractère se limite souvent à un seul trait de caractère ou à leur rôle dans l'histoire : le vieux sage, la personne qui se sent perdue, la personne antipathique, etc...
Cependant, je trouve les idées mises en avant intéressante : l'auteur questionne nos croyances (dans le sens présenté dans « les quatre accords toltèques » de Don Miguel Ruiz), notre rapport à l'argent, le fait d'accepter de ne pas être aimé/validé par tous, la nécessité de faire un choix (même difficile), etc...
De plus, le cadre choisi pour l'histoire est agréable : l'auteur profite des pauses entre les dialogues pour nous décrire des paysages magnifiques ou pour nous décrire la philosophie d'un autre peuple.


Le jour où Anita envoya tout balader – Katarina Bivald
Un nouveau roman de chick-lit. Celui-ci a eu plus de succès avec moi que « L'homme idéal existe. Il est québecois ». C'était même une lecture assez agréable.
On suit Anita, une femme qui se rend compte que sa vie a longtemps tourné exclusivement autour de sa fille. Or, celle-ci quitte le nid familial pour ses études, laissant la maman avec beaucoup de temps libre sans savoir quoi en faire ! Elle décide alors de reprendre ses rêves d'adolescente et de les réaliser.
On voit donc la jeune femme prendre des cours de moto, s'engager dans la préparation d'un événement pour sa ville... Bref, rien de bien fou-fou comme le suggère le titre. D'ailleurs, à cause de ce dernier, j'ai pensé que le livre était un peu long à se mettre en place car j'attendais le moment où Anita enverrait vraiment tout balader, pour partir en voyage à moto (ou un truc du genre). Une fois que je me suis rendue compte de mon erreur, j'ai été touchée de suivre cette femme faisant des efforts pour changer de vie, trouver un but, sortir de sa zone de confort peu à peu, prendre confiance en elle, se remettre en question, avoir des doutes, relier avec sa mère malade. Raison pour laquelle j'ai pensé à un roman de développement personnel, bien que je ne sois pas certaine qu'il ait été écrit dans ce but.
J'ai trouvé le personnage principal plus intéressant et attachant. Mieux développé, avec un vrai background (et pas juste la liste des hommes avec qui elle a été en couple). Idem pour les autres personnages, l'autrice prend bien le temps de les présenter avec leurs spécificités. J'ai bien aimé le cadre de la ville où tout le monde a l'air de se connaître, plutôt qu'une grande ville manquant de chaleur humaine.


Le prochain truc sur ma liste – Jill Smolinski
June a eu un accident en voiture avec Marina. Cette dernière n'a pas survécu, June se sent donc responsable car elle conduisait. Elle est tombée sur une liste de choses que Marina souhaitait faire avant ses 25 ans. Pour surmontant son sentiment de honte et de culpabilité, June décide de réaliser cette liste elle-même.
Je suis un peu mitigée par cette lecture. On retouve l'idée de sortir de sa zone de confort en réalisant une liste d'objectifs mais le cadre de l'histoire est un peu morbide.
Cependant, d'autres sujets sont abordés, comme le rapport avec les enfants, l'adoption, le deuil, le lâcher-prise, le fait de prendre des risques, etc. Autant de sujets qui me font penser que ce roman pourrait être un livre de développement personnel.


Petite note : je rapproche ces deux derniers romans car je trouve qu'ils ont plusieurs points communs dont un qui m'agace beaucoup : l'histoire se termine au moment où la jeune femme trouve l'amour.
Dans le livre de Laurent Gounelle, où le personnage principal est un homme, la vie de couple est abordée mais n'est pas présentée comme le « happy end ». Tandis qu'avec les deux femmes, cela semble être une condition nécessaire au bonheur. Dommage.

Je vais m'arrêter là pour cette fois. Je pense ne pas dépasser la taille d'une chronique habituelle pour que ce ne soit pas trop indigeste ;)

Bonne lecture et à bientôt !