Quatrième de couverture
Nikita Ofgold est une jeune fille ordinaire, jusqu’au jour de ses 13 ans où Félix, un chat noir qui est en réalité un apprenti sorcier, lui révèle qu’elle possède des pouvoirs surnaturels. Sa vie bascule alors… elle va découvrir la Septième Dimension, le monde des sorciers, où elle s’initiera à la magie. Elle y fera la connaissance de David, Anna et Jane, d’autres jeunes sorciers aux natures particulières. Ils formeront rapidement un clan d’amis inséparables. Mais son apprentissage ne sera pas de tout repos? Il lui faudra se rendre sur la Troisième Dimension, le sinistre monde des Ténèbres, où la mère de David est retenue prisonnière… Là-bas, elle fera également la rencontre du mystérieux et séduisant Prince des Ténèbres. Nikita et ses amis parviendront-ils à libérer la mère de David ? Qui est réellement le Prince des Ténèbres ? Vont-ils ressortir vivants de la Dimension maléfique ?
Que dire ?
Je m'apprête à parler d'un livre que je n'ai pas aimé. Les livres que je n'aime vraiment pas sont rares (le dernier, c'était Everything everything, il me semble). Et j'en parle peu ici. Si une lecture ne m'a pas plu, je préfère passer directement à autre chose pour faire passer le goût amer, sauf s'il y a quelque chose d'intéressant à en dire. Et c'est le cas ici.
J'ai longtemps attendu avant de faire cette chronique car je savais qu'elle serait difficile à faire. Je voulais pouvoir parler de manière objective de ce que je n'ai pas aimé. La liste est longue (j'ai corné tellement de pages sur des passages qui m'ont déplu que le livre a presque doublé de volume) et j'avais peur que tout énumérer finisse en lynchage. Et j'ai bien fait d'attendre car mon avis est passé de « c'est mauvais » à « c'est un peu plus complexe que ça ».
J'ai lu le livre en entier car, même si je n'ai pas accroché, je donne toujours sa chance à un livre. Une chance de me plaire, pour un aspect ou un autre, car je sais qu'il y a (presque) toujours quelque chose de bon à en tirer. Et c'est le cas ici, certaines choses m'ont plu, j'ai eu de bons moments mais pas assez pour rendre la lecture agréable dans son ensemble.
Quand je me suis rendue compte que le
livre ne me plaisait pas, que je levais les yeux au ciel tous les 10
pages, je me suis dit que cela venait sans doute du fait que je
n'étais pas le public cible, que c'était de la littérature
jeunesse.
Sauf que j'ai récemment revu mon point
de vue sur la littérature jeunesse quand j'ai remarqué que j'en
lisais beaucoup. Bien plus que je ne le pensais vu que, jusqu'à
présent, j'avais prêté peu d'attention à la tranche d'âge auquel
un livre est destiné et maintenant que je le fais, je remarque
que j'ai beaucoup de jeunesse sur mes étagères ; il n'y a vraiment
que les livres pour les « tout-petits » qui n'attirent
pas mon attention. « Livre jeunesse » ne veut pas dire
« littérature de piètre qualité parce que c'est pour les
enfants », contrairement à ce que je pensais il y a une
dizaines d'années.
Je me suis alors dit que c'était
générationnel. « Ça y est, je suis vieille et je critique ce
que font les générations suivantes, c'est dans l'ordre des
choses. Et les livres jeunesse que je relis encore aujourd'hui
datent d'avant 2005, si mes souvenirs (de vieille) sont bons. »
Mais là encore, je suis plus ou moins
l'actua-litté (ha ha) via les booktubeur.euses et je vois passer
beaucoup de livres jeunesse de qualité (notamment via la chaîne de
Pitiki, elle et moi ayant des goûts assez similaires).
J'ai ensuite pensé que le problème
venait du genre littéraire. C'est de la fantasy mais c'est surtout,
selon moi, de la romance. On trouve beaucoup de scènes qui ne sont
que des prétextes pour des interactions (amoureuses) entre les
personnages.
Cependant, il y a des romances que j'ai
lu quand j'étais ado que j'aime encore aujourd'hui (Je ne t'aime
pas Paulus, par ex) et j'aime toujours voir de la romance dans
une histoire, qu'elle soit centrale ou non à celle-ci (ex :
Moitié d'âmes, Rocaille parmi
mes lectures les plus récentes), tant qu'elle est
intéressante et pas trop cliché.
Finalement, c'est une fois le livre
fini que j'ai compris. J'ai un réflexe parfois, qui est de relire la
quatrième de couverture une fois le livre terminé. Je m'amuse à
comparer ce que celle-ci promet avec le contenu du livre. Et c'est là
que je suis tombée sur un détail que j'avais oublié :
l'autrice avait 14 ans quand elle a rédigé ce roman.
A partir de là, tout ce que je n'avais
pas aimé s'expliquait simplement : le livre n'était pas
mauvais, il était juste immature. Le style et le scénario me font
penser à une fanfiction, le genre que j'ai pu lire (et écrire) en
grande quantité quand j'étais ado.
Je ne critique pas les fanfictions,
j'en ai lu de très bonnes (et écrit des beaucoup moins bonnes, donc
je sais que c'est difficile). Mais on y retrouve souvent des éléments
que j'ai pu voir dans ce roman : une héroïne Marie Sue, des
obstacles présentés comme difficiles mais en réalité sans
conséquences, le monde des adultes aux fraises, un méchant présenté
comme très méchant...mais pas tant que ça vu qu'on laisse des
enfants partir pour l'affronter, un monde des ténèbres qui manque
de profondeur, beaucoup de stéréotypes en terme de genre mais aussi
en terme d'écriture, beaucoup de fanservices...
En résumé...
Une fois cette constatation faite, que
puis-je retirer de tout ça ? Comme dit précédemment, j'ai
passé quelques bons moments et l'univers dans les grandes lignes est
prometteur. Reste à espérer que l'autrice puisse gagner
suffisamment en maturité pour en tirer le meilleur.
Je sais que le tome 2 est déjà sorti
et le tome 3 est en cours d'écriture. Je me demande si je
vais me risquer à lire la suite, car je suis curieuse de voir ce que ça va donner mais cette lecture reste une déception et j'ai la crainte de retrouver les mêmes défauts dans la suite. Pour le moment, je préfère laisser
cette question en suspens...
Quand je lis ce genre de chronique, je me rends compte que rien ne change avec les années auprès de mes "collègues" chroniqueurs.
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