samedi 24 mars 2018

Vite fait, bien fait #1 : développement personnel (Laurent Gounelle, Katarina Bivald, Jill Smolinski)

Vous connaissez sans doute ça, si vous tienez un blog de lecture.

Il m'arrive d'avoir des livres sur lesquels je n'ai pas grand chose à dire, une fois finis. Ou alors, j'attends trop longtemps pour en faire une chronique et donc, je n'ai plus assez de matière pour en faire une critique décente (et j'ai un peu la flegme de les relire).

Aussi, je vais réunir dans cet article plusieurs de mes dernières lectures (concept découvert via le blog de Minidou : https://return-the-pages.blogspot.fr/2013/10/notes-de-lectures-1.html).

Comme je me doute que cela risque de se reproduire, autant dire que je commence une nouvelle série que je nommerai sans doute « Vite fait, bien fait » (j'ai encore un doute sur ce titre, au moment où j'écris ces mots).

C'est parti pour cette première vague, qui a pour fil rouge le développement personnel (même si tous les livres ne sont pas présentés en tant que tel).

L'homme qui voulait être heureux – Laurent Gounelle
Premier roman de développement personnel que je lis.
J'avais décidé de lire un roman de développement personnel car je pensais que certaines notions, expliquées sous forme de roman (aux travers de l'expérience des personnages) seraient plus faciles à comprendre et à ressentir. Certains livres de développement personnel peuvent être indigestes et je pensais que la forme du roman serait intéressante car plus légère, plus agréable à lire.
Dans ce roman, malheureusement, je trouve qu'il y a beaucoup de passages où le vieux sage monologue en expliquant une notion et l'interlocuteur ne sert qu'à entrecouper les passages importants, comme pour nous laisser le temps de la réflexion. Ça m'a un peu fait penser aux dialogues de Platon. J'ai trouvé cette présentation un peu lourde à lire, manquant de naturel. Donc, j'ai eu un peu de mal à rester dans l'histoire et à y croire.
Tous les personnages sont un peu vides, ils manquent de background et leur caractère se limite souvent à un seul trait de caractère ou à leur rôle dans l'histoire : le vieux sage, la personne qui se sent perdue, la personne antipathique, etc...
Cependant, je trouve les idées mises en avant intéressante : l'auteur questionne nos croyances (dans le sens présenté dans « les quatre accords toltèques » de Don Miguel Ruiz), notre rapport à l'argent, le fait d'accepter de ne pas être aimé/validé par tous, la nécessité de faire un choix (même difficile), etc...
De plus, le cadre choisi pour l'histoire est agréable : l'auteur profite des pauses entre les dialogues pour nous décrire des paysages magnifiques ou pour nous décrire la philosophie d'un autre peuple.


Le jour où Anita envoya tout balader – Katarina Bivald
Un nouveau roman de chick-lit. Celui-ci a eu plus de succès avec moi que « L'homme idéal existe. Il est québecois ». C'était même une lecture assez agréable.
On suit Anita, une femme qui se rend compte que sa vie a longtemps tourné exclusivement autour de sa fille. Or, celle-ci quitte le nid familial pour ses études, laissant la maman avec beaucoup de temps libre sans savoir quoi en faire ! Elle décide alors de reprendre ses rêves d'adolescente et de les réaliser.
On voit donc la jeune femme prendre des cours de moto, s'engager dans la préparation d'un événement pour sa ville... Bref, rien de bien fou-fou comme le suggère le titre. D'ailleurs, à cause de ce dernier, j'ai pensé que le livre était un peu long à se mettre en place car j'attendais le moment où Anita enverrait vraiment tout balader, pour partir en voyage à moto (ou un truc du genre). Une fois que je me suis rendue compte de mon erreur, j'ai été touchée de suivre cette femme faisant des efforts pour changer de vie, trouver un but, sortir de sa zone de confort peu à peu, prendre confiance en elle, se remettre en question, avoir des doutes, relier avec sa mère malade. Raison pour laquelle j'ai pensé à un roman de développement personnel, bien que je ne sois pas certaine qu'il ait été écrit dans ce but.
J'ai trouvé le personnage principal plus intéressant et attachant. Mieux développé, avec un vrai background (et pas juste la liste des hommes avec qui elle a été en couple). Idem pour les autres personnages, l'autrice prend bien le temps de les présenter avec leurs spécificités. J'ai bien aimé le cadre de la ville où tout le monde a l'air de se connaître, plutôt qu'une grande ville manquant de chaleur humaine.


Le prochain truc sur ma liste – Jill Smolinski
June a eu un accident en voiture avec Marina. Cette dernière n'a pas survécu, June se sent donc responsable car elle conduisait. Elle est tombée sur une liste de choses que Marina souhaitait faire avant ses 25 ans. Pour surmontant son sentiment de honte et de culpabilité, June décide de réaliser cette liste elle-même.
Je suis un peu mitigée par cette lecture. On retouve l'idée de sortir de sa zone de confort en réalisant une liste d'objectifs mais le cadre de l'histoire est un peu morbide.
Cependant, d'autres sujets sont abordés, comme le rapport avec les enfants, l'adoption, le deuil, le lâcher-prise, le fait de prendre des risques, etc. Autant de sujets qui me font penser que ce roman pourrait être un livre de développement personnel.


Petite note : je rapproche ces deux derniers romans car je trouve qu'ils ont plusieurs points communs dont un qui m'agace beaucoup : l'histoire se termine au moment où la jeune femme trouve l'amour.
Dans le livre de Laurent Gounelle, où le personnage principal est un homme, la vie de couple est abordée mais n'est pas présentée comme le « happy end ». Tandis qu'avec les deux femmes, cela semble être une condition nécessaire au bonheur. Dommage.

Je vais m'arrêter là pour cette fois. Je pense ne pas dépasser la taille d'une chronique habituelle pour que ce ne soit pas trop indigeste ;)

Bonne lecture et à bientôt !

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